Après notre combat victorieux contre le grave titan du baron Vladimyr Von Crudenburg, notre besoin de repos et de ravitaillement était impérieux. Nos blessures étaient encore vives, et nos armes avaient grand besoin de réparations. Nous avions une nouvelle quête à accomplir, celle de la tour de Firan, et nous devions être préparés pour affronter les mystères qui l’entouraient.
En chemin vers Vallaki, un essaim de corbeaux noirs sembla nous suivre, tournoyant dans le ciel comme une sombre tempête. Mon intuition me susurrait que Vladimyr, le baron, se servait probablement de ces créatures comme espions pour surveiller nos mouvements. Je me sentis obligé de communiquer avec eux. D’un geste de la main, je leur criai nos intentions, expliquant que notre escale dans Vallaki n’était qu’un moyen de mieux accomplir notre quête. À ma grande surprise, les corbeaux semblaient comprendre et acceptèrent notre détour, se dispersant dans le ciel.
À la porte de Vallaki, les gardes nous ordonnèrent de nous désarmer. Compte tenu des tensions qui régnaient dans le village, nous décidâmes de nous séparer. Une partie de notre groupe demeura à l’extérieur du village, tandis que Lou et moi nous aventurâmes à l’intérieur. À l’entrée, un prêtre nommé Vilmyr vint à notre rencontre. Il nous conduisit vers l’évêque du village à l’église, un homme vénérable. J’étais heureux de rencontrer un évêque de Sol autre que Mozgul, qui avait dirigé notre ordre. Cependant, la rencontre tourna rapidement à l’étrangeté.
L’évêque, au lieu de nous offrir des conseils spirituels, tenta de kidnapper Lou, dans le but de le convertir à la foi de Sol. Heureusement, Lou était un combattant rusé, et il parvint à se dégager des mains de l’évêque fanatique. Je remis de l’or en offrande à l’église, espérant apaiser les esprits, puis nous quittâmes le village aussi rapidement que possible.
En sortant des murs de Vallaki, nous fûmes interpellés par Esméralda, une amie de longue date, qui nous conseilla vivement de quitter ce village maudit au plus vite. Derrière nous, Vilmyr, le prêtre fanatique, nous escorta. Chaque habitant qu’il croisait se rassemblait derrière lui, une menace grandissante.
À la sortie du village, nous assistâmes à une scène aussi sinistre que déconcertante. Les fanatiques de Sol avaient habillé Grota, d’une peau d’un ours pour le brûler vif en sacrifice. Je ne comprenais pas pourquoi Grota était encore en vie, mais les disciples de Sol pleuraient et criaient comme si une catastrophe s’abattait sur eux. Mon cœur se serra de tristesse et d’impuissance, car je ne pouvais m’opposer à cette cérémonie macabre sans provoquer une réaction encore plus violente des habitants.
Nous quittâmes le village, lourd de chagrin pour Grota, mais conscients que nous avions fait ce que nous pouvions pour le bien de l’ensemble du village. Je m’excusai silencieusement envers mon ami, sachant que notre quête nous réservait encore de sombres épreuves à affronter.