Damota – Jour 24

J’ai croisé un homme de huit pieds, une silhouette aussi imposante qu’inquiétante. Il est entré dans une pièce, et Kira, l’une de nos compagnes, a décidé de le suivre. Je n’ai pas eu le temps d’entrer dans la pièce que l’homme avait disparu, comme s’il s’était évaporé dans l’air.

Après cet étrange épisode, je me suis finalement calmé. Mes compagnons avaient découvert deux enfants dans une autre pièce, mais quelque chose n’allait pas avec eux. Surtout la petite fille qui ne parlait pas. Son jouet, un sinistre cube avec une poupée enchaînée dessus, m’emplissait d’effroi. La manière dont elle le torturait en disait long sur sa nature. Elle n’était décidément pas commode.

Nous avons poursuivi notre exploration, et j’ai eu l’impression que ma réaction précédente avait encouragé les autres à ne plus avoir peur. Ils avançaient désormais avec une témérité presque aveugle, sans prêter attention aux dangers qui nous entouraient. Je peinais à les suivre.

Derwood, un homme plus âgé qui semblait moins téméraire, m’attendait patiemment. Il me demanda si je le laissais me transformer en gaz, une proposition pour le moins étrange. Je me méfiais de ses intentions, n’ayant fait sa connaissance que depuis quelques heures. La magie pouvait rendre fou, et je n’avais pas besoin de cela.

Pourtant, Derwood se transforma lui-même en fumée et passa à travers la porte en laissant la serrure intacte. J’avais peut-être mal jugé ses intentions, il semblait être un allié avec des compétences magiques bien pratiques. Mais sa manière de parler me laissait penser qu’il n’était pas tout à fait sain d’esprit.

Après avoir ouvert la porte, nous nous rendîmes compte que la pièce n’était qu’un simple cellier. Pendant ce temps, les autres avaient pénétré dans la chambre des maîtres de la maison. Nous y trouvâmes un homme à la barbe bleue qui nous attendait. Après une conversation avec Charles, nous découvrîmes que c’était son oncle et que le véritable nom de chuck était Baltazar. Pourquoi avait-il caché sa véritable identité ?

Depuis peu, je sentais la présence de Sol près de moi. Elle me permit de dévoiler la véritable nature de l’homme à la barbe bleue. Ce n’était pas un homme, mais un spectre, et il était accompagné de nombreux suppôts. Si cela ne dépendait que de moi, je l’aurais fendu en deux avec ma hache.

Depuis le départ d’Atshikash, les combats étaient devenus beaucoup plus difficiles, et je devais compenser son absence. C’était dangereux d’être le seul combattant, mais, Baltazar ou Chuck, je ne sais plus comment le nommer, se révélait impressionnant à chaque combat. Il maniait habilement sa rapière et visait les points faibles de nos adversaires.

Nous retournâmes auprès de Firan, le chef de notre étrange groupe. Dranika et moi avions une conversation sur mon amnésie. Je lui faisais confiance, pour qu’elle raison me mentirait-elle après se donner autant de mal à m’éclairer. Elle me donne des informations sur notre quête initiale, et je ressentais le besoin de connaître les compétences de mes compagnons. Je veux me débarrasser au plus vite de ce livre et de cette hache, des artefacts qui ne semblaient apporter que le mal. Je craignais qu’ils ne tombent entre de mauvaises mains.

Damota – Jour 23

Je ne comprends toujours pas pourquoi je suis dans ce groupe. Je ne me rappelle plus de rien depuis le naufrage du Rogue Mistress. Les souvenirs se sont évanouis dans les vagues déchaînées qui ont englouti notre navire. Je suis entouré d’inconnus, et parmi eux, Firan suscite méfiance et suspicion. Les regards échangés en silence ne laissent aucun doute sur notre sentiment commun à son égard.

Puis il y a cette femme, Dranika. Comment l’ai-je rencontrée, et pourquoi ai-je choisi de la suivre ? Elle m’a expliqué ses objectifs, l’envie d’aller à Varna, mais quelque chose ne colle pas. Son apparence, son attitude, tout semble étrange, comme si elle cachait des secrets inavouables.

Nous nous trouvons actuellement dans une maison qui ne rassure en rien. Une atmosphère pesante nous oppresse, et je commence à perdre pied. La demeure semble nous observer, les ombres se jouent de nos nerfs. J’ai inspecté une statue qui semblait me suivre du regard, et mes craintes se sont révélées fondées. Ces créatures étaient des gardiens, mais ce n’était pas moi qu’ils protégeaient.

Firan a besoin d’un jeu de table pour communiquer avec ses mystérieux maîtres. Cela peut sembler étrange, mais pas autant que la présence de cerveaux conservés dans des bocaux en verre. Et maintenant, il décide de méditer en plein milieu de cette maison hantée. Cela dépasse l’entendement.

J’ai aidé le vieux Derwood à inspecter une pièce, et je le regrette amèrement. Une toile accrochée au mur s’est mise à bouger, et j’ai aperçu la fin du monde, ou du moins l’une des fins possibles. Nous devons tout faire pour empêcher que cela se produise. Ces images terrifiantes me hantent sans répit.

Nous avons entrepris de fouiller la maison, et les apparitions se multiplient. Des pierres s’empilent d’elles-mêmes, et il est dit qu’un certain Atshikash accomplissait des prodiges similaires. Il devait être important pour le groupe, car Dranika pleurait sa mort, et cela ne semblait pas dater de si longtemps.

Lorsque j’ai tenté de monter les escaliers, une force invisible m’a violemment repoussé au sol. Dranika et Kira ont réussi à les gravir sans encombre. Je suis excédé par ces mystères et ces farces de l’au-delà. Il est temps de montrer que je ne suis pas un lâche, que l’on ne peut se jouer de Damota de la sorte.

J’ai grimpé les marches quatre par quatre et défoncé les portes de chaque étage, hurlant ma colère à l’adresse des esprits qui hantent cet endroit maudit. Je ne suis pas un trouillard, et quels que soient leur forme ou leur nature, je les affronterai. Ils ne peuvent échapper à mon courroux, car si je devais tomber au combat, je serais accepté au Valhalla aux côtés de Sol, prêt à affronter les défis qui se dressent devant moi.